Le Pèlerinage de Shikoku : Un Voyage sur le Chemin de l’Éveil

Table des matières

Salut ! Laisse moi te raconter mon incroyable périple au Japon, plus précisément le fameux pèlerinage de Shikoku que j’ai effectué.

Imagine un voyage spirituel de huit jours à travers des temples anciens, des montagnes, et des rencontres uniques. Mon objectif ? Compléter le premier segment de ce pèlerinage, connu sous le nom de « chemin de l’éveil ».

C’était un défi physique et spirituel, que j’ai choisi de vivre à pied, pour vraiment m’imprégner de cette expérience millénaire.

1. Début du Périple

Après un atterrissage à Tokushima, un décalage horaire et seulement 3 heures de sommeil, mon aventure a commencé dans un de ces fameux konbini*. Imagine moi, là, avec mon Melon Pan et un café, fier de pouvoir commander en japonais.

Cette première journée fut une « croisière » : un démarrage en douceur sous un climat idéal. J’ai parcouru 10 km, visité 5 temples, et me suis laissé emporter par l’ambiance paisible. Le chemin serpentait à travers des paysages verdoyants, des rizières qui s’étendaient à perte de vue et de petits villages où chaque rencontre était une invitation à la découverte. Les sourires chaleureux des locaux, leur curiosité envers ce voyageur solitaire, tout ajoutait à la magie de l’expérience.

Chaque temple visité était un havre de paix, empreint d’histoire et de spiritualité, offrant un moment de répit et de réflexion. Cette étape initiale, bien que fatigante, était un doux prélude à ce qui allait être une aventure transformationnelle, une véritable immersion dans la culture et les traditions japonaises.

*Konbini :  un commerce de proximité (ou une supérette) souvent ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

2. La Chaleur de la Rencontre

Le deuxième jour fut marqué par la « chaleur », autant celle du climat que celle de l’humanité. J’ai marché 25 km, visité 5 temples supplémentaires, et vécu des moments amusants : des enfants m’ont pris pour un mafieux à cause de mes tatouages ! Et puis, j’ai rencontré deux Françaises, qui ont rendu cette étape plus légère et chaleureuse.

Le parcours m’a conduit à travers des forêts luxuriantes et des ponts suspendus, ajoutant un côté aventureux à ma quête. Les temples, chacun unique dans son architecture et son ambiance, étaient des oasis de tranquillité où je pouvais méditer et me ressourcer.

Les échanges avec les autres pèlerins et les habitants locaux m’ont permis de plonger plus profondément dans la culture japonaise, enrichissant mon expérience. La chaleur humaine était palpable à chaque interaction, chaque sourire partagé, rendant cette journée non seulement éprouvante physiquement mais incroyablement enrichissante sur le plan humain.

3. L’Ascension et la Bonté

Ce fut une journée d’ascension physique et spirituelle. J’ai gravi des montées ardues pour atteindre le temple N°12 situé à plus de 700m d’altitude, une épreuve transformée en révélation. Sur le chemin, j’ai reçu des sushis et une bouteille d’un inconnu adepte des pèlerinages, illustrant la générosité rencontrée sur ce chemin. Après 25 km, j’ai trouvé refuge dans un camping, épuisé mais satisfait.

Les sentiers escarpés bordés de cèdres majestueux m’ont offert des vues époustouflantes, rendant chaque pas douloureux en un spectacle pour les yeux. La montée vers le temple était ponctuée de petites statues et de sanctuaires qui ajoutaient une dimension mystique à l’effort physique. La douce chaleur du soleil, apportait une certaine mélancolie au paysage, rendant l’expérience encore plus mémorable.

La nuit au camping fut un moment de réflexion et de connexion avec la nature, me permettant de reprendre des forces pour la suite de mon voyage.

4. L’Épreuve des Éléments

Imagine marcher 15 km sous une pluie battante et un vent cinglant. Mes pieds étaient en piteux état, mais j’ai tenu bon. Le repas chez « COCO Curry » m’a redonné des forces pour atteindre le temple N°17. J’ai terminé la journée dans un sento*, réfléchissant à la rigueur de ce parcours.

Le sentier boueux et glissant était un défi constant, testant ma détermination et ma force intérieure. Chaque pas semblait lourd et incertain, mais la beauté sauvage de la nature sous l’orage était hypnotique. Les arbres agités par le vent et les chutes d’eau impétueuses le long du chemin m’ont rappelé la puissance implacable de la nature.

Le curry épicé a été un réconfort bienvenu, revitalisant mon corps fatigué. La fin de journée dans le sento était une bénédiction, la chaleur apaisante de l’eau m’aidant à me détendre et à méditer sur les leçons apprises jusqu’à présent, m’immergeant davantage dans cette expérience humaine et spirituelle unique.

*Sento :  Un type de bain public japonais payant. Traditionnellement, ces bains sont fonctionnels, constitués d’une grande salle avec un mur séparant les deux sexes et, de chaque côté, des rangées de robinets simples et un grand bassin où les clients se baignent ensemble après s’être lavés.

5. La Quiétude Retrouvée

J’ai nommé ce jour « le repos du guerrier ». J’ai opté pour le train pour me rendre au temple N°18, me permettant de ménager mes jambes endolories. J’ai marché 3 heures dans la sérénité, parlé avec d’autres pèlerins et trouvé du réconfort dans un café isolé. La soirée s’est achevée dans une maison d’hôtes chaleureuse, un véritable paradis pour pèlerin.

Le trajet en train m’a offert des panoramas époustouflants de la campagne japonaise, un patchwork de rizières et de forêts. La marche plus courte mais apaisante m’a permis d’apprécier chaque détail, chaque fleur et chaque sourire croisé. Les conversations avec les autres pèlerins étaient enrichissantes, partageant nos expériences et nos motivations.

Le café, un havre de tranquillité, était empli d’histoires et d’âme, tandis que la maison d’hôtes, tenue par un couple âgé, était un cocon de bienveillance et de confort, me rappelant les valeurs d’hospitalité et de partage ancrées dans cette culture. Cette pause, bien que courte, était essentielle pour recharger mon énergie et mon esprit.

Instagram du café : KohakuNoTenshi

6. Rencontres et Découvertes

Après un copieux petit déjeuner, j’ai repris mon chemin vers les temples 20 et 21. La journée a été marquée par la rencontre avec Tatsuki, un jeune Japonais en quête d’aventure. Notre séparation a été émouvante, chacun reprenant sa route avec des souvenirs partagés.

Le parcours vers ces temples était un mélange d’ascensions raides et de descentes à travers des forêts denses, offrant une expérience aussi éprouvante que gratifiante. Tatsuki, avec son esprit libre et ses histoires captivantes, a ajouté une dimension humaine à cette étape. Il m’a parlé de ses voyages, partageant des anecdotes et des perspectives qui ont enrichi ma compréhension du Japon. Marcher à ses côtés a rendu les kilomètres moins ardus, et son départ m’a laissé avec un sentiment de gratitude pour ces rencontres éphémères mais significatives.

La journée s’est achevée avec un sentiment de solitude contemplative, réfléchissant sur les liens formés et les leçons apprises en chemin.

7. Journée de réflexion

Le septième jour a été une journée de réflexion. J’ai parcouru un chemin sinueux, entouré de paysages naturels époustouflants.

La solitude de cette étape m’a permis de méditer sur les expériences des jours précédents, consolidant ma détermination et ma compréhension du pèlerinage.

8. La Conclusion du Voyage

Enfin, j’ai atteint Hiwasa, où se trouve le dernier temple du chemin de l’éveil, le temple N°23. Avant d’y arriver, j’ai admiré l’océan Pacifique et visité un musée de la tortue. Un bon ramen m’a revigoré avant d’apposer la dernière signature sur mon carnet de pèlerinage.

La vue sur l’océan était un rappel puissant de l’immensité et de la beauté du monde. Le musée de la tortue, un symbole de longévité et de persévérance, a résonné profondément avec mon propre voyage. Le dernier temple, baigné dans la lumière dorée du soleil couchant, était un spectacle à couper le souffle, un moment de clôture parfait. Dans l’onsen, alors que je me relaxais, j’ai réfléchi sur le voyage accompli, sur les défis surmontés et les amitiés nouées. Chaque instant de cette aventure avait été une leçon de vie, un pas de plus vers une compréhension plus profonde de moi-même et du monde. Je quittais le Japon non seulement physiquement transformé, mais aussi enrichi spirituellement et émotionnellement, prêt à embrasser de nouvelles aventures.

Après 150 km parcourus, 6 kilos perdus et d’innombrables souvenirs, mon voyage était terminé. J’ai conclu cette aventure dans un onsen, contemplatif et serein, avec une vue magnifique sur l’océan. Comme on le dit ici, « Mata Ne » – jusqu’à la prochaine fois.

Envie de suivre mon blog ?

Mes meilleurs conseils directement dans votre boîte de réception, une fois par mois.

Articles Similaires

Italie